Philippe de Rothschild (13 avril 1902 - 20 janvier 1988) appartient à l'une des trois branches des Rothschild en France, les deux autres étant celle de Guy de Rothschild et celle d'Edmond de Rothschild (les deux banquiers). Il fut pilote de Grand prix sous le pseudonyme de «Georges Philippe», scénariste, producteur de théâtre, producteur de cinéma, poète, et l'un des plus célèbres vignerons du monde.
Né à Paris, Georges Philippe de Rothschild est le cadet des fils d'Henri James de Rothschild (1872-1947) (qui est un dramaturge réputé sous le pseudonyme d'André Pascal) et de Mathilde Sophie Henriette von Weissweiller (1872-1926). Lorsqu'éclate la Première Guerre mondiale, Philippe, alors âgé de 12 ans, est envoyé par mesure de sécurité dans le vignoble familial de Pauillac dans le Médoc. Là-bas, il développe son amour de la campagne et du vignoble, ce dernier faisant partie des activités familiales depuis 1853 mais pour lequel ni son père, ni son grand-père ne montrèrent un quelconque intérêt.
Dans les années 1920, Philippe vit comme un riche playboy, accompagné de jolies femmes, souvent actrices, lors des soirées parisiennes. L'aîné de Philippe étant devenu l'ami de Robert Benoist alors qu'ils servent tous deux dans l'Armée de l'air lors de la Grande Guerre, c'est par ce biais que pendant un temps, Philippe prend part à des grand prix automobiles. Ayant hérité de son père son goût des voitures rapides, mais désireux de conserver l'anonymat lors de ces compétitions, il utilise le pseudonyme de «Georges Philippe». En 1922, il bat déjà de 5 min, en 12 h 30, le record de vitesse sur le trajet Paris - Nice détenu depuis l'année précédente par André Dubonnet.
«En 1925 Philippe de Rothschild confia à Charles Siclis, un architecte très en vue, la charge de construire un théâtre moderne dans le style art-déco de l'époque. Il souhaitait une salle petite et sobre, ornée de bois précieux, mais dépourvue du luxe ostentatoire des théâtres à l'italienne. Toutes les techniques les plus modernes furent réservées à la scène pour en faire une œuvre unique en Europe. Avec vingt deux mètres de large et quarante huit mètres de hauteur, elle permettrait de jouer sur plusieurs plateaux à la fois, ceux-ci tournant, montant et descendant à volonté. Ce petit chef-d'œuvre fut réalisé, d'admirables pièces y furent jouées (mais sa vie sera éphémère faute de rentabilité... déjà!)... Le théâtre Pigalle. [...]
Mon père, qui était alors son mécanicien et qui participait à toutes ses courses, l'appréciait. Sans avoir la même bourse ils avaient les mêmes goûts: les jolies femmes, les beaux vêtements mais par-dessus tout les belles mécaniques. Pour mon père, les voitures, c'était son rêve de gosse. À 14 ans il obtint de ses parents, pourtant pas bien riches, d'entrer en apprentissage chez Delaunay-Belleville, car il fallait payer à l'époque pour être apprenti dans ces temples de l'automobile! La mécanique n'avait plus de secret pour lui lorsque survint la Grande Guerre.»
Jusqu'au jour où son fils Philippe, Georges Philippe, ainsi qu'il se faisait appeler dans le milieu des courses; le prit avec lui et l'entraîna dans ses aventures comme dans ses succès. À quel moment et pendant quelle course fut-il question du futur théâtre? ...
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