L'évocation obsessionnelle des traumatismes et des blessures que la guerre civile espagnole (1936-39) et la dictature franquiste (1939-75) ont causés en leur temps ne permet plus d'expliquer l'abîme infranchissable d'incompréhension et de haine que les politiques abjectes et les positions radicales adoptées par la droite et la gauche au cours des dernières décennies ont ouvert devant les citoyens d'un pays qui n'est guère connu au-delà des clichés culturels éculés.